vendredi 28 janvier 2011

Y'a prescription

Un de mes premiers textes.
Y'en a pas beaucoup qui ont eu les couilles de le chanter; Gnyark, gnyark!
Et pourtant c'est pas compliqué, il suffit d' ouvrir la bouche...
J'ai modifié le texte en 2010, mais à peine.


Il me semble que c'est toujours d'actualité, non?
Bon, si tu veux la zikmu, c'est que t'es une feignasse. Je peux t'envoyer la V.O, mais y'a pas de quoi en faire un plat.


Les flics




Introduction :
Ecoutez braves gens la complainte des mal-aimés !
Ils se sentent si seuls dans ce monde et pourtant, ils sont des milliers…
Les flics.

Pour que marche la société, faut de l’ordre et de l’autorité.
Je suis là pour faire respecter la loi, la justice et la paix
Des flics.

Pour ce qui est de l’ordre, c’est bien connu,
Faut que les gens marchent à la baguette.
Moi, je préfère tenir la massue
Que de la recevoir sur la casquette,
Alors, je suis flic.

Pas de politique pendant le service,
Mais moi aussi, j’ai mes opinions.
Je suis au service du pognon
Et je suis même un peu centriste,
Mais, pas trop, parce que je suis flic !

J’ai un frère qu’est CRS
Et un autre qu’est dans l’armée.
Comme ma sœur travaille dans la presse,
Les moutons seront bien gardés.
Par qui ? Hm ?

Quand un type se cavale,
C’est qu’il n’a pas de bonnes intentions.
Alors, avant qu’il soit brutal,
Moi, je tire sans sommation.
Heu... des fois sur un collègue…

Pour les arabes, c’est bien pire,
Ils se font tuer par plaisir.
Pour un tabassage de trop,
Ils vous feraient prendre pour des salauds
Les gardiens de la paix !

Les gens m’évitent dans l’escalier,
C’est que des pauvres cons d’ouvriers,
Et tous les jeunes du quartier
Me balancent des pavés.
Salauds de jeunes !

Moi, en Mai 68, j’y étais,
Mais, je n’étais pas du même côté.
Je ne faisais que mon métier.
La preuve, je suis syndiqué.
Merci, Jean-Marie…

J’ai un copain, un vrai de vrai,
Qui bosse à la Sécurité,
C’est pour l’honneur de la police,
Rien à voir avec les fascistes.
Finie, l’huile de ricin, vive le Tazer !

Sous Pétain, il était collabo,
Il connaît Chirac et Dassault.
Il casse des autonomes, du gaucho,
Les prolos, c’est pour bientôt…
La trique !
Les braves gens peuvent faire dodo
Sur leurs deux oreilles, nous on veille.
Tant qu’on bouffera sur leur dos,
Y’a peu de chances qu’ils se réveillent.

Y’aura toujours du boulot
Pour les flics, les flics, les flics.


Yvon Allain. 1970.






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