mercredi 19 octobre 2011

Chanson Rive-Gauche

La Chanson à message.





Ceci est une chanson à message...dans le style Rive-Gauche.



Cette chanson est dédiée à Jean Vasca et Jean Guidoni qui me les brisent menu !

A partir de maintenant, je ne réponds plus de rien...



Tempo crescendo accelerando

3/4 l : E- / B- / A- / G / F / E- / C7 / B7 :l



Tu crinstilles mes gouffles

Et tu me glabiturges

Je fourzille, cingoufle

Quand tu me drinzilurges

J'ai boufflu du trombin

J'ai fingoufflé des trurges

Tu bourziflais si bien

Mais tu te gorzimugles



Mais, j'ai cintronié bouffle

Gaburté mes berzoufles

Je ne borzigue plus

Dans ton rafflu gorblu

J'ai bien crépifloré

Tu ne bouressiges plus

Qu'à vernitoflurer

Tes gribèges palpus



Imbroustilles, garluches

Je ne trinflinque qu'un

Trop barzille flamuche

Dans ton berfibrousquin

Je t' emmifionne tant

Toi, qui cingouflait mieux

Que ce crimpoumichetant

Qui troubignait birbleux



Tu crinstilles mes gouffles

Et tu me glabiturges

Je fourzille, cingoufle

Quand tu me drinzilurges

J'ai boufflu du trombin

J'ai fingoufflé des trurges

Tu bourziflais si bien

Mais tu te gorzimugles



Reprendre au début, en accélérant, puis avec emphase... de l'ascenseur,première porte à droite.









Yvon Allain 2011

mercredi 12 octobre 2011

La gymphlure du trapouille

La gymphlure du trapouille





Je te jabouflue, griflette de mon orbsidient!

Exapomuphrène de cibule abonfrimidée, je bargure que tu grymphes la gémaflure de toutes mes zébogufles.

Comme je serai étrousmiflanchuré que tu te cermigouffles de toutes mes subirtamifleuses escarbouilles.

N'ais-je pas tant soubirgeaflé à te sibegeairer dans mes écorbiflures les plus alouatées?

Comment vouilletruches que je te le rabouflasse?

J'aurai bernafluré plus de trimoures que je ne puis en hinzybufrer dans le glaburgue auquel tu te tribougnes dans les cingles auquels tu te noufliges.

Dinaroncais-je fouglement le vritard qui me tinzipote, bien que je m'en trapouille?

Je me glutte!

Aurais-je cheringué de crostiponation les bulbulles qui se zidoinent?

Serai-je à ce trongle écourbinaflé par les fluxmilles qui me trapottent?

Je ne niffle point de sougles qui me fraquètent.

T'aurai-je assez ligrofumé les jinofulèzes qui me quincrètent et les cynmuglaises qui se défroubillent en mon valétugruphange?

J'aurai, sans dringle, quelque prucille à te décoirer, pourvu que tu me trébugnes. Ne trisibules pas ! Que je fourtige à t'inbrisemaflurer, celà foutucerait à me verlipoter dans mes figionnets droublinquets, moi qui ne suis ni frolute ni bisquet.

Pourquoi vraignes-tu à me cirfager auterciflagement que mes tragisses sétilpugiglées ? Je ne fruche!

Il soudrinera, contre-hiffle, dans un xartidoine trunsiquement plus gouffle, une brudaigne dévocraintion à se tribinjutrer la nugerine, mais, ne flaburgeons pas calofoutirement les exclousilles. Le triboulement n'est pas le viribillement des astouglypathes, ni des épimonublastes.

Comment erflutrais-je le calomurphe qui me conspille en ces dringuistales jacoplusesques?

Bluges, je ne te cringues point!

Depuis que nous triguibomuflons dans ce berziguilifinjadoufle, n'est-il pas de plus froule drésipotation que le burtunigaffle dans lequel nous nous marlotiponons?

Avec mes frinsipotes déclavinatations, je te grimphlide de racipurmagiter mes grubibignes savernigoffles.

Ton barrelu insiquediasement potravulbiré et tant jouliphrynglarifié par tant de barjuflasses éthilobulimoflurées.

Trinte-Poine:// PrutPrutPrut.Glymphétyle-Chitruge Queurèteussipoumatoint.-du-Viritrinche-de-l'Usin-Trouffle.Crouneteu.FrouangeBlut.Ortrougne

As-tu glaffuté le sygmole que je t'ai phryngé?
Je n'icave aucun borsuffle de ta brogne...
Aurais-tu trimbigné une zuffle de tes matorgnes?
Trinqles-moi aussi vercheulu que tu couïvres!
Kroummes et à bicheteleu!

Yvon Allain 2011.

jeudi 3 février 2011

Une pièce de théatre pour deux acteurs et un accessoiriste


Le sens de la vie ou le seigneur des mouches.





La pièce est, un, sensée,oui, censée, sans C... se dérouler dans une école d’arts martiaux perdue dans les montagnes du Tibet. Le décor restera le même, un lieu obscur au mobilier très dépouillé par la Chine populaire, où l’on aperçoit quelques armes, des livres, une table basse et une tenture de chaque côté de la scène. On pourra aussi ôter tout décor ou accessoire si l’on joue en plein air, dans une école, une MJC ou une salle d’art et d’essai subventionnée.
L’avant scène sert de fenêtre pour les acteurs et le public, s'il y en a....


Deux personnages : Le maître... en tenue de Ninja noir masqué, armé d’un bâton long. Accent chinois de comédie. Dissimule un béret basque dans une poche secrète, qu’il utilisera (le béret, et par voie de conséquence, la poche secrète) dans la troisième scène.
L’élève, vêtements en lambeaux petite besace, pieds nus, mal coiffé, l’air un peu niais.


Scène 1


Le maître (Assis en tailleur, il murmure une sorte de « Om.... »)
Qui ose déranger ma méditation ?
L’élève Maître, j’ai parcouru le monde pour te rencontrer et connaître les secrets de ton art.
Je suis venu calme orphelin, riche de mes seuls yeux tranquilles, vers les hommes de grandes villes, ils ne m’ont pas trouvé malin…
(Silence cérémonieux)
Maître, quel est le sens de la vie ? Pourquoi tant de haine ? Quelle est la vraie recette du cassoulet ? Pourquoi faut-il que Dugros se décarcasse, et pourquoi quand je pense à Fernande…
Le maître Tais-toi bâtard de pourceau et de chamelle lubrique. Tu jacasses comme un ministre ! Tu veux connaître le sens de la vie ? Approche.
(Il rosse l’élève. Coups ponctués hors scène par des coups de gong)
Tiens crapaud souffreteux, sperme de cafard, vomi de tortue, hamburger de Mac-Do ! Retournes parmi les hommes et ne reviens pas avant dix ans.
(Sortie de l’élève. Le maître se tourne vers les coulisses)
Et toi tu arrêtes de faire le gong.









Scène 2

(Le maître est assis un grimoire ouvert devant lui, il entend du bruit se lève d’un bond et remonte son pantalon, il dissimule une revue pour hommes dans le grimoire qu’il referme sèchement)


Le maître Qui ose déranger ma mastur…ma méditation ?
L’élève Maître je reviens humblement vers toi, après avoir longuement médité et… j’ai une question à te poser.
Le maître Oui ?
L’élève Qu’est-ce que la réalité ?
Le maître Tu veux connaître la réalité ? Hum !... Regarde à la fenêtre. (Il prend l’élève par l’épaule, approchant de l’avant-scène) Vois-tu ce tas de fumier tout en bas dans la cour ? Et bien vas le rejoindre, (il défenestre l’élève puis crie à la cantonade) hémorroïde, scrofule, anthrax, fonctionnaire. Ne reviens pas avant dix ans.
Hum, j’y ai été un peu fort, il a roulé jusqu’à la falaise.
Saloperie, je me suis cassé un ongle !
(S’adressant aux coulisses)
Alors on ne fait plus le gong ?


Scène 3

(Le maître semble méditer en marchant, il murmure le Om. L’élève entre et l’imite en s’avançant vers lui. Puis ils suivent une mouche des yeux en murmurant toujours. Ils claquent des mains et le bourdonnement cesse en même temps)


L’élève Maître, je suis revenu.
(Silence)
Le maître Ah, oui, je n’en reviens pas.
As-tu une question à me poser ?
(Silence lourd de sous-entendu)
Je vois que tu as compris mes leçons.
(Il prend l’accent du midi en se démasquant et s’enfonce un béret sur la tête, tout en contournant l’élève qui lui faisait face et le prend par l’épaule, non sans quelque inquiétude de l’élève)
C’est bien fils, je vais tout te dire. Vois-tu il y a très longtemps je suis arrivé à pied par la Chine…
L’élève Ça doit être pénible, maître !
Le maître Tu peux le dire ! Ce fut long, douloureux et je n’en sortis pas bien propre, mais baste !
L’élève Mais, maître, vous avez changé de voix !
Le maître Oui, j’ai du faire un détour à cause de la muraille de Chine. Té, que j’en ai encore le sang qui bout. Ici les gens m’appellent le bienheureux qui fait un grand fracas quand il ouvre la bouche.
L’élève Et comment ça se dit en tibétain ?
Le maître Félix Potin. Mais mon vrai nom c’est Célestin Brincoquin et je viens de Sète.
Et toi, quel est ton nom, d’où viens-tu ?
L’élève Je suis venu calme orphelin…
Le maître Arrête de faire le poète si tu ne veux pas que les claques sonnent.
L’élève Je m’appelle Gaspard Peticaboulos et je viens de Crète, pour te servir, ô, maître.
Le maître (Ironique) Ô, maître, ô maître ! Et dans ces lieux tu étais géomètre ?
L’élève (Surpris puis dubitatif) Non, ni lieux, ni mètres.
Le maître Alors tu servais dans un bar au mètre ?
L’élève Non, j’étais sacristain ! Enfin, c’est moi qui tirais les cloches. Un jour m’est apparu l’ange qui attendait son heure au fond du clocher, c’était l’ange élu. Il était d’une toque ceint, il était toqué. Comme il ressemblait à une femme ! Ah la mâtine ! Je me suis dit dans ce cas rions avec elle ! Et comme je l’attirais dans le clocher (Exalté), sonnez hautbois, résonnez musettes. Quelle musique ! Oui mais céleste ! C’était la voix du pope.
Le maître De la Pop Music ? Ah bon, je connaissais la voix de son maître, mais ça…
L’élève Non c’était la voix du pope qui hurlait « Mais qu’est-ce que vous faîtes? Quoique j’ai ma petite idée !  Il y a quelque chose qui cloche, jamais vu des battants pareils. Je veux voir ça de plus près ! » Je me suis fait tirer les cloches. Ça m’a filé le bourdon et puis j’avais les grelots. J’aime les choses qui sont nettes, je suis parti le soir même, à la cloche de bois.

Le maître Mais j’en oublie tous mes devoirs. Assieds-toi le crétois. Fais comme chez toi, chez moi, le sétois. Crois-tu que c’est étroit ? Peut-être si on était trois ! Hé, comme tu me suis en têtu crétois que tu es. Où était-tu ? Assieds-toi. L’es-tu têtu ! Et comme je suis sétois dans mon petit chez moi et que nous sommes à tu et à toi, est-ce que tu es sans toit ? Car c’est moi, l’ascète sétois qui te dis, qui que tu sois, tu n’es plus sans toit. Tu me suis, Oh, le sais-tu ? Il s’est tu ! (Stupeur de l’élève)
Oui je comprends ton émoi, quand c’est moi, l’ascète sétois, qui te dit assois-toi !
(L’élève perd pied et agite les bras, l’air désespéré)
Ah, tais-toi. Je te mets à couvert, tu n’es pas dans ton assiette. Faut pas en faire tout un plat. Tu ne vas pas me faire une cène.
(Très agité, l’élève est pris de tics)
Le maître Et tu étais un sacristain très craint, toi, le très crétin crétois. Je te crois pas c’est pas orthodoxe !
(Gestes convulsifs de l’élève)
Et tu t’es saigné aux quatre veines pour venir ici, si je t’en crois ! Car qui l’a cru s’y forme ! Tu ne serais pas astigmate ? Ah, sacré toi !
(L’élève se roule par terre, hystérique)
Le maître Voilà qu’il fait sa crise, tiens le sacristain. Ça doit être une crise de foi. Ça le fait des fois. Il faut leur répéter cent fois, méfie-toi ! La foi de dévot c’est fragile ! Ou bien cet entêté nous fait sa crise d’identité. Ah, que cet embêtant de n’être qu’ascète tibétain de cinq à sept et d’avoir un crétin qui n’est même pas de la famille comme fils spirituel.
(Il tend une bouteille de pastis à l’élève qui se reprend en buvant d’un trait)
Alors maintenant il va falloir que je te donne un nom secret.
(L’élève s’illumine)
Je t’appellerais, je t’appellerais… Eh, je t’appellerais quand j’aurai besoin de toi, Crétinos.
Écoute attentivement maintenant... je vais te livrer le grand secret.
Félix qui potuit rerum cognoscere causas, putain, con !
L’élève Maître, quelle est cette langue étrange ?
Le maître C’est du patois provençal. Ça veut dire « Heureux celui qui connaît le sens caché de la nature, couillon.
(L’élève psalmodie en marmonnant, tentant de se rappeler vainement, tandis que le maître ponctue les mots Heureux… couillon, plusieurs fois, puis silence et de nouveau : heureux…couillon)
Le maître Tu vois on va souvent chercher très loin une vérité qui est au fond de nous-même. Allez, fils, va en paix.
(L’élève s’éloigne en marmonnant heureux…couillon.)
Le maître Bon ce n’est pas tout ça, mais c’est l’heure du pastaga avé le grand lama ! Vé, mais c’est la fête des cerfs-volants aujourd’hui, il y en a partout dans le ciel ! Les cerfs-volants… les cerveaux lents… les cerveaux lents... heureux les simples d’esprit, le ciel leur appartient. Et les benêts volent. Té, ça va le faire rire le grand lama ! Les cerveaux lents, heureux les simples d’esprit, le ciel leur appartient. Et les benêts volent.

NOIR



Yvon Allain 1995



dimanche 30 janvier 2011

Le groupe Contrôle Z.



Le groupe contrôle Z * existe depuis 2008, après une rencontre fortuite entre Anne-Marguerite Rolande et Pat Burnett qui firent des enfants chacun de leur côté.
Célestin Brincoquin est admis comme adjuvant de réserve courant 2009 et comme un lièvre.
Tous issus de milieux sociaux différents, ils se laissent entrainer par le démon de la chanson très jeunes. Mais, avec des références très diverses :
Ils ne sont pas de la même corpulence, ils ne s'habillent pas pareil, n'ont pas forcément les mêmes amis et n'ont jamais figuré sur la même photo jusqu'à ce qu'on les prenne en flagrant délit.
Cependant, ils disposent d'une référence commune :
Amoureux de musique et de paroles, ils créent leur répertoire à partir de compositions personnelles et de chansons qu'ils ont aimées et choisies depuis les chansonniers des années folles jusqu'aux compositeurs actuels.
En vrac : Gaston Couté, Francis Blanche, Les Fabulous Troubadours, Graemme Allwright, Gwenn El Maki, Claude Nougaro, Allain Leprest, Pierre Vassiliu, Gabriel Yacoub, et Jean Noubli, auteur trop longtemps méconnu.
Ils font ce qu'ils aiment et ils aiment ce qu'ils font. Si cela vous suffit, ils seront heureux et honorés, quoique un peu fiers tout en en ayant vachement les chocottes de vous compter parmi les millions de spectateurs qui les apprécient dans le canton.

(NDLA) : L' astérisque n'est là que pour faire joli.

Le groupe est composé de :

Anne-Marguerite Rolande, chant, accordéon, percussions...
Pat Burnett, basse électrique.
Célestin Brincoquin, chant, guitare, percussions...

vendredi 28 janvier 2011

Je crois que c'est le seul texte qui me mouille les yeux chaque fois que je le lis,explique moi ça connard!

Oh, putain, qu'il est con! Oh, c'est toi qui l'a écrit.
Putain, qu'est-ce qu'il est con ce con.

Ouais, mais n'empêche, à la ligne, c'est pas pareil!





Mes chatons.



Mes p’ tites boules de tendresse,
Deux chatons si frileux,
De bonheur en tristesse,
M’ont tant mouillé les yeux.

Votre bonheur m’est cher,
Plus cher qu’être parent.
Que sont les liens du sang ?
La vie est un mystère.

Leurs corps, leurs membres frêles,
J’ les ai serrés si peu,
Contre mon cœur si grêle,
Que j’ m’en veux, que j’ m’en veux !


Votre bonheur m’est cher,
Plus cher qu’être parent.
Que sont les liens du sang ?
La vie est un mystère.

Coups de cœur, coups de griffes,
Gros chagrins, petits mieux,
Jeunes esprits si vifs,
Vous reverrais-je vieux ?

Votre bonheur m’est cher,
Plus cher qu’être parent.
Que sont les liens du sang ?
La vie est un mystère.

A quoi sert l’amertume ?
De vous, je ne veux que
Vos beaux corps qui s’assument
En vie, dans ce cirque.

Votre bonheur m’est cher,
Plus cher qu’être parent.
Que sont les liens du sang ?
La vie est un mystère.


Voilà que vous vivez,
Graines livrées aux vents.
Tel je fus! ravivez
La flamme des vivants.


Votre bonheur m’est cher,
Plus cher qu’être parent.
Que sont les liens du sang ?
La vie est un mystère.


En vous, vous porterez,
Futur indicible,
Les erreurs, le passé
Et tous les possibles.

Votre bonheur m’est cher,
Plus cher qu’être parent.
Que sont les liens du sang ?
La vie est un mystère.


Yvon Allain, avril 2009, janvier 2011.


Peut-on dire des horreurs sur sa mère? Oui, la preuve!

Ma génitrice.

Se parant de vertus,
Oncques n’eussent, là, tues,
On lui paierait des messes.
Elle serait déesse !

Crois en sa faconde,
Elle aime le monde…
Et, elle a tant donné,
Pour l’amour, s’est damné…

Pauvre réalité,
Rien n’est vrai, c’est raté !
Ses enfants ont souffert
Son mari vit l’enfer.

Elle n’a de tendresse
Que pour ses larges fesses.
Elle croit aimer ses fils
Comme son bénéfice.

Son cul, c’est son profit,
L’argent son paradis.
En ce pauvre réduit,
Ce lieu mortuaire,

Où l’égoïsme erre,
Où l’esprit se réduit,
Qu’elle ne sait situer,
Tant elle en est dénuée,

Ci gît un être vain,
Si mesquin, infatué,
L’intelligence tuée
Par ce trou, ce ravin.

Et ce ventre bréhaigne,
N’inspire que haine,
Ruine aussi la vie.
De cet huis, rien ne luit !

Aucune lumière !
Non, rien d’une mère !

Yvon Allain, 2009.

Un essai de texte qui joue avec le fond et la forme

L'oreiller s u rrrrrrrrrrrré a
l
i
s
t
e
contient ses épanchementssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssss
si longtemps, si longtemps

(à force de trop de confidences)







ses plumes









r
u
i
ss
ell
en
t






Il voudrait se contenter de l'air du temps,






molester la rengaine


et


l'inscrire au sommier du présent
XBG64651347657984625624762641985795634623677952643134652162164759696579519579519579522798321595568951669583256432156


pour ne pas faire le ( lit) de l'art.
Et l'art danse sur l'oreiller.


Le fil du temps

tranche net.




Mais un poil trop tôt.



Y.A 05/10/2001

Encore un texte consacré à l'amitié, mais y' en a pas assez pour faire un recueil ou une palinodie.

On n' a pas tous le même bagage à trimballer. Mon ami Frédéric n'eut pas à attendre les outrages du temps pour se sentir écarté à cause de sa gueule. Moi, je l'aimais, ainsi que Christian Fillippi, qui reste pour moi un modèle, comme toi Frédo, mon pote d'enfance. S'ils sont encore vivants, peut-être entendront-ils les échos de mon amitié...


A Frédo, mon vieux poteau, dit « Le Labre ».

Dans l’estaminet,
Que ça t’as miné,
On moque ta mine, Hé !
Parmi les minets.

Quand on voit ta gueule,
On se sent moins moche.
On n’est pas bégueule,
Pour être ta belle doche.

C’est trop con d’être moche !
Le regard des mioches,
N’est pas trop fastoche…
Trop lourde la valoche !

A chaque con qui bêle,
C’est l’enfer qui vêle !
Le crétin s’ révèle.
Sa vie, c’est du miel !

Assumer sa laideur,
Est le plus grand courage ;
L’esprit, à l’intérieur,
Sublime les outrages.



Yvon Allain 2009

un de mes premiers textes.

Ouais, en tous les cas un des rares textes que j'ai pu préserver des petites escroqueries d'une belle enflure, des déménagements de misère et des colères qui m'emportaient quand je croyais que je n'arriverai jamais à exprimer les soubressauts d'un esprit qui cherchait la perfection de la forme et l'urgence de l'expression.
Mais maintenant je sais que dans l'occulte il y a de l'ampoulé.

Éphéméride



Un enfant de quatre-vingt-dix-huit ans
Parle à son miroir
Il a oublié sa mémoire
Une page de son almanach
Celle du dix-sept avril mille neuf-cent-quatre exactement
Ne s'est pas détachée.

Yvon Allain 1967

Badin

Badin.


Hale un porc, crible l'éther nu.
Défais-toi des oripeaux déballés des badauds.
Badine, badigeonne le ciel,
dessine des ailes aux crapauds,
donne-leur des desserts de communion solennelles.
Débaroule dans l'azur,
cramponne-toi aux étoiles et laisse muser la muse,
ça l'amuse, avant que son corps ne s'use.
Éternue dans l'éther, nue.
Pince les fesses du réel.
Accroche ton rêve au premier vaisseau-fantôme qui passe.
Arrête-toi au bord du chemin pour faire la nique aux escargots.
Découvre l'Amérique
et roule-la dans ton mouchoir
avec ta belle bille bleue
et la miette de joie que tu gardes
pour quand tu seras gourmande...

En suspens

Les guenilles du passé
Les chimères à venir
Le présent dépassé
Ce cœur qui veut rugir

La raison qui abdique
Ce vécu qui la nique
Le quotidien s'applique
A ruser, mécanique

Encore un texte consacré à l'amitié.K

 Il parait que l'amitié fait partie du domaine pudique.
Donc, mes amis ne m'en voudront pas de leur ouvrir un espace que je voudrais immense.
Oh l'aut Hé, voilà ki dvient lyrik!
Ouais, et j'te chie au nez!


A Patrick. Brunet.

On craint toujours que dans son crâne
Se niche une portée d’oiseaux.
Il protège ainsi son âme.
Lors, il porte toujours un chapeau.

Son amitié n’a rien d’infâme,
Elle vous protège, vous tient chaud !
Elle vous protège, vous tient chaud !
Mon ami n’aime pas le drame.

On craint que son esprit s’envole.
Mais, il revient, sa main vous frôle.
Il pète sous votre nez, rieur,
Et s’enfuit vers un meilleur ailleurs.

Son amitié n’a rien d’infâme,
Elle vous protège, vous tient chaud !
Elle vous protège, vous tient chaud !
Mon ami n’aime pas le drame.

Il sait aimer mais n’en dira rien.
Quand tu avances, il recule !
Quand tu recules, il te revient.
Comment veux-tu qu’il ? Ridicule !

Son amitié n’a rien d’infâme,
Elle vous protège, vous tient chaud !
Elle vous protège, vous tient chaud !
Mon ami n’aime pas le drame.


Sa façon de couper les cheveux
En quatre, saura te défriser.
Il pense et s’épanche, heureux,
Inquiet de sa sérénité.

Son amitié n’a rien d’infâme,
Elle vous protège, vous tient chaud !
Elle vous protège, vous tient chaud !
Mon ami n’aime pas le drame.


Yvon Allain, 21 mai 2008.

A Jean-Marc

A Jean-Marc Sudri.
(Qui sut être un ami précieux et invisible quand le monde s'accordait à me croire défunt)

Jean-Marc est un arc.
Il s'accorde, tendu vers l'invisible.
Il s'accorde sans cible.
Ses mains disent des mots
Que la nature sait.
Impatient d'accomplir,
Il sait t'écouter.
C'est un homme qui veut
Que la nature soit belle.
C'est ce qui le rend beau.

A cette époque, j'étais près de croire en dieu à cause du regard d'une fille

Maintenant je crois encore aux filles. C'est laid, sans ciel, mais qu'est-ce que c'est bon!
Ce texte me bouleverse encore, car toutes les images et les sentiments qui vont avec dans ma mémoire sont comme des tisons alors que je croyais le feu éteint et bien mort depuis si longtemps. Bon, j'en fais un peu trop, vu de l'ex, t'es rieur! Qu'est-ce qu'on est quand on est sérieux?



Rouen


Elle parlait d'un enfant
Qui tenait une cage,
Attendant le moment
Pour enfermer l'oiseau
Qui gonflait son plumage.
Ah, sentir son corps chaud.

Je pensais à la bête
Qui se tient dans ma tête.
Il observait les gens,
Epiant leurs habitudes,
En aimant les passants,
Vaguant en servitude.

Les cavaliers blessés
Hâtaient leurs pas pressés
Vers de vains idéaux,
Au rythme des fléaux.
Les anges en colère
Prenaient d'assaut la terre.

Leur mère se lamentait
En figure de proue,
Et son image floue
Dans la mer, projetait
De tristes naufrages,
Vers de noirs rivages.

Et je creusais mon lit
Dans un fleuve tari.
Folie, ma compagne,
Qu’as-tu fait de ma vie?
Les hommes montagnes
Ont oublié mon cri.

L'océan, lui, digère
L'ennui, et la misère...
Goélands, goélands,
Emmenez-moi donc lire,
Dans le ciel bleu et blanc,
Ce qui vous fait tant rire.

Yvon Allain, hiver 1976.

Ben, celle la aussi é va pas me rajeunir!

Ma réflexion sur la mort et l'acharnement à se maintenir en vie me file un sacré coup de vieux.
Alors je préfère vivre, quitte à en crever.
De quoi ferons-nous de tout ce temps à pomper la moëlle de nos enfants?


L'important n'est pas de me pourrir, mais de savoir disparaitre. Avis à mes contempteurs.



Le mort reconnaissant

C'était une famille unie,
Désirant accroître son bien.
J'étais, oui, l'auteur de leurs vies
Et possesseur de quelques biens.
Ils s'empressaient autour de moi
Et flairaient ma mort prochaine.
Je me sentais bien sous mon toit
Choyé, pour ma fin sereine.

A vouloir m'ouvrir le cercueil,
Ils mettaient tant et tant de soins,
Que pour leur faire bon accueil,
Je voulais donc ne mourir point.
Ils sont pourvus d'un immortel
A caser dans un quiet recoin,
Vieillissant, pris de gravelle,
Puant, crachant... Moribond ? Point !

Ils se dévouent tant à la tâche,
Entretenant ce corps si las,
Mais il fallait bien qu'ils le sachent,
Que vers la mort, je n'irais pas.
Je leur disais, un peu narquois,
Qu'après tant de nobles efforts,
Je désirais porter ma croix,
Entouré de leur réconfort.

Il en fut ainsi tant d'années,
Que de générations passées...
Que j'allais vers l'éternité.
La mort ne voulait plus m'aimer.
J'épuisais tant et tant d'enfants,
Que la jeune génération,
Travaille à l'âge de dix ans,
Pour pourvoir à ma condition.


Je louais la médecine
Qui me permît d'être en vie.
Elle traite mes urines.
Je lui dois de mourir d'envie.
J'ai assumé ma vengeance :
Maintenant que la vie m'ennuie,
Je voudrais que mon engeance
Me libère, m'offre la nuit.

Je ne peux plus, comme aux beaux jours,
Jouir des fleurs, du vent, de l’amour,
Caresser la chair ardente.
Je vis dans l'enfer de Dante.
Maintenant qu'ils sont trépassés,
Je peux enfin partir en paix.
Mes yeux veulent tant se fermer.
Je ne sens même plus mes pets.

J'aperçois une petite
Fille. Est-ce le délire ?
Qui prend ma main et soupire ;
Ses yeux sont de bleues pépites.
Tu m'entraine dans ta danse.
Comment se peut-il ? Oui ! Mais si,
Moi, qui n'a ni reins ni vessie,
Je sens que je suis en transe?

Voilà, je le sais, c'est elle !
Je la vois, ma mort si belle.
Je la veux, je crois en elle !
Ma vie n'est qu'une poubelle !
Quitter la terre des vivants,
Me parait meilleur en somme,
Qu'un éternel agonisant
Gisant dans la peau d'un homme.

Yvon Allain 2003