dimanche 30 janvier 2011

Le groupe Contrôle Z.



Le groupe contrôle Z * existe depuis 2008, après une rencontre fortuite entre Anne-Marguerite Rolande et Pat Burnett qui firent des enfants chacun de leur côté.
Célestin Brincoquin est admis comme adjuvant de réserve courant 2009 et comme un lièvre.
Tous issus de milieux sociaux différents, ils se laissent entrainer par le démon de la chanson très jeunes. Mais, avec des références très diverses :
Ils ne sont pas de la même corpulence, ils ne s'habillent pas pareil, n'ont pas forcément les mêmes amis et n'ont jamais figuré sur la même photo jusqu'à ce qu'on les prenne en flagrant délit.
Cependant, ils disposent d'une référence commune :
Amoureux de musique et de paroles, ils créent leur répertoire à partir de compositions personnelles et de chansons qu'ils ont aimées et choisies depuis les chansonniers des années folles jusqu'aux compositeurs actuels.
En vrac : Gaston Couté, Francis Blanche, Les Fabulous Troubadours, Graemme Allwright, Gwenn El Maki, Claude Nougaro, Allain Leprest, Pierre Vassiliu, Gabriel Yacoub, et Jean Noubli, auteur trop longtemps méconnu.
Ils font ce qu'ils aiment et ils aiment ce qu'ils font. Si cela vous suffit, ils seront heureux et honorés, quoique un peu fiers tout en en ayant vachement les chocottes de vous compter parmi les millions de spectateurs qui les apprécient dans le canton.

(NDLA) : L' astérisque n'est là que pour faire joli.

Le groupe est composé de :

Anne-Marguerite Rolande, chant, accordéon, percussions...
Pat Burnett, basse électrique.
Célestin Brincoquin, chant, guitare, percussions...

vendredi 28 janvier 2011

Je crois que c'est le seul texte qui me mouille les yeux chaque fois que je le lis,explique moi ça connard!

Oh, putain, qu'il est con! Oh, c'est toi qui l'a écrit.
Putain, qu'est-ce qu'il est con ce con.

Ouais, mais n'empêche, à la ligne, c'est pas pareil!





Mes chatons.



Mes p’ tites boules de tendresse,
Deux chatons si frileux,
De bonheur en tristesse,
M’ont tant mouillé les yeux.

Votre bonheur m’est cher,
Plus cher qu’être parent.
Que sont les liens du sang ?
La vie est un mystère.

Leurs corps, leurs membres frêles,
J’ les ai serrés si peu,
Contre mon cœur si grêle,
Que j’ m’en veux, que j’ m’en veux !


Votre bonheur m’est cher,
Plus cher qu’être parent.
Que sont les liens du sang ?
La vie est un mystère.

Coups de cœur, coups de griffes,
Gros chagrins, petits mieux,
Jeunes esprits si vifs,
Vous reverrais-je vieux ?

Votre bonheur m’est cher,
Plus cher qu’être parent.
Que sont les liens du sang ?
La vie est un mystère.

A quoi sert l’amertume ?
De vous, je ne veux que
Vos beaux corps qui s’assument
En vie, dans ce cirque.

Votre bonheur m’est cher,
Plus cher qu’être parent.
Que sont les liens du sang ?
La vie est un mystère.


Voilà que vous vivez,
Graines livrées aux vents.
Tel je fus! ravivez
La flamme des vivants.


Votre bonheur m’est cher,
Plus cher qu’être parent.
Que sont les liens du sang ?
La vie est un mystère.


En vous, vous porterez,
Futur indicible,
Les erreurs, le passé
Et tous les possibles.

Votre bonheur m’est cher,
Plus cher qu’être parent.
Que sont les liens du sang ?
La vie est un mystère.


Yvon Allain, avril 2009, janvier 2011.


Peut-on dire des horreurs sur sa mère? Oui, la preuve!

Ma génitrice.

Se parant de vertus,
Oncques n’eussent, là, tues,
On lui paierait des messes.
Elle serait déesse !

Crois en sa faconde,
Elle aime le monde…
Et, elle a tant donné,
Pour l’amour, s’est damné…

Pauvre réalité,
Rien n’est vrai, c’est raté !
Ses enfants ont souffert
Son mari vit l’enfer.

Elle n’a de tendresse
Que pour ses larges fesses.
Elle croit aimer ses fils
Comme son bénéfice.

Son cul, c’est son profit,
L’argent son paradis.
En ce pauvre réduit,
Ce lieu mortuaire,

Où l’égoïsme erre,
Où l’esprit se réduit,
Qu’elle ne sait situer,
Tant elle en est dénuée,

Ci gît un être vain,
Si mesquin, infatué,
L’intelligence tuée
Par ce trou, ce ravin.

Et ce ventre bréhaigne,
N’inspire que haine,
Ruine aussi la vie.
De cet huis, rien ne luit !

Aucune lumière !
Non, rien d’une mère !

Yvon Allain, 2009.

Un essai de texte qui joue avec le fond et la forme

L'oreiller s u rrrrrrrrrrrré a
l
i
s
t
e
contient ses épanchementssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssssss
si longtemps, si longtemps

(à force de trop de confidences)







ses plumes









r
u
i
ss
ell
en
t






Il voudrait se contenter de l'air du temps,






molester la rengaine


et


l'inscrire au sommier du présent
XBG64651347657984625624762641985795634623677952643134652162164759696579519579519579522798321595568951669583256432156


pour ne pas faire le ( lit) de l'art.
Et l'art danse sur l'oreiller.


Le fil du temps

tranche net.




Mais un poil trop tôt.



Y.A 05/10/2001

Encore un texte consacré à l'amitié, mais y' en a pas assez pour faire un recueil ou une palinodie.

On n' a pas tous le même bagage à trimballer. Mon ami Frédéric n'eut pas à attendre les outrages du temps pour se sentir écarté à cause de sa gueule. Moi, je l'aimais, ainsi que Christian Fillippi, qui reste pour moi un modèle, comme toi Frédo, mon pote d'enfance. S'ils sont encore vivants, peut-être entendront-ils les échos de mon amitié...


A Frédo, mon vieux poteau, dit « Le Labre ».

Dans l’estaminet,
Que ça t’as miné,
On moque ta mine, Hé !
Parmi les minets.

Quand on voit ta gueule,
On se sent moins moche.
On n’est pas bégueule,
Pour être ta belle doche.

C’est trop con d’être moche !
Le regard des mioches,
N’est pas trop fastoche…
Trop lourde la valoche !

A chaque con qui bêle,
C’est l’enfer qui vêle !
Le crétin s’ révèle.
Sa vie, c’est du miel !

Assumer sa laideur,
Est le plus grand courage ;
L’esprit, à l’intérieur,
Sublime les outrages.



Yvon Allain 2009

un de mes premiers textes.

Ouais, en tous les cas un des rares textes que j'ai pu préserver des petites escroqueries d'une belle enflure, des déménagements de misère et des colères qui m'emportaient quand je croyais que je n'arriverai jamais à exprimer les soubressauts d'un esprit qui cherchait la perfection de la forme et l'urgence de l'expression.
Mais maintenant je sais que dans l'occulte il y a de l'ampoulé.

Éphéméride



Un enfant de quatre-vingt-dix-huit ans
Parle à son miroir
Il a oublié sa mémoire
Une page de son almanach
Celle du dix-sept avril mille neuf-cent-quatre exactement
Ne s'est pas détachée.

Yvon Allain 1967

Badin

Badin.


Hale un porc, crible l'éther nu.
Défais-toi des oripeaux déballés des badauds.
Badine, badigeonne le ciel,
dessine des ailes aux crapauds,
donne-leur des desserts de communion solennelles.
Débaroule dans l'azur,
cramponne-toi aux étoiles et laisse muser la muse,
ça l'amuse, avant que son corps ne s'use.
Éternue dans l'éther, nue.
Pince les fesses du réel.
Accroche ton rêve au premier vaisseau-fantôme qui passe.
Arrête-toi au bord du chemin pour faire la nique aux escargots.
Découvre l'Amérique
et roule-la dans ton mouchoir
avec ta belle bille bleue
et la miette de joie que tu gardes
pour quand tu seras gourmande...

En suspens

Les guenilles du passé
Les chimères à venir
Le présent dépassé
Ce cœur qui veut rugir

La raison qui abdique
Ce vécu qui la nique
Le quotidien s'applique
A ruser, mécanique

Encore un texte consacré à l'amitié.K

 Il parait que l'amitié fait partie du domaine pudique.
Donc, mes amis ne m'en voudront pas de leur ouvrir un espace que je voudrais immense.
Oh l'aut Hé, voilà ki dvient lyrik!
Ouais, et j'te chie au nez!


A Patrick. Brunet.

On craint toujours que dans son crâne
Se niche une portée d’oiseaux.
Il protège ainsi son âme.
Lors, il porte toujours un chapeau.

Son amitié n’a rien d’infâme,
Elle vous protège, vous tient chaud !
Elle vous protège, vous tient chaud !
Mon ami n’aime pas le drame.

On craint que son esprit s’envole.
Mais, il revient, sa main vous frôle.
Il pète sous votre nez, rieur,
Et s’enfuit vers un meilleur ailleurs.

Son amitié n’a rien d’infâme,
Elle vous protège, vous tient chaud !
Elle vous protège, vous tient chaud !
Mon ami n’aime pas le drame.

Il sait aimer mais n’en dira rien.
Quand tu avances, il recule !
Quand tu recules, il te revient.
Comment veux-tu qu’il ? Ridicule !

Son amitié n’a rien d’infâme,
Elle vous protège, vous tient chaud !
Elle vous protège, vous tient chaud !
Mon ami n’aime pas le drame.


Sa façon de couper les cheveux
En quatre, saura te défriser.
Il pense et s’épanche, heureux,
Inquiet de sa sérénité.

Son amitié n’a rien d’infâme,
Elle vous protège, vous tient chaud !
Elle vous protège, vous tient chaud !
Mon ami n’aime pas le drame.


Yvon Allain, 21 mai 2008.

A Jean-Marc

A Jean-Marc Sudri.
(Qui sut être un ami précieux et invisible quand le monde s'accordait à me croire défunt)

Jean-Marc est un arc.
Il s'accorde, tendu vers l'invisible.
Il s'accorde sans cible.
Ses mains disent des mots
Que la nature sait.
Impatient d'accomplir,
Il sait t'écouter.
C'est un homme qui veut
Que la nature soit belle.
C'est ce qui le rend beau.

A cette époque, j'étais près de croire en dieu à cause du regard d'une fille

Maintenant je crois encore aux filles. C'est laid, sans ciel, mais qu'est-ce que c'est bon!
Ce texte me bouleverse encore, car toutes les images et les sentiments qui vont avec dans ma mémoire sont comme des tisons alors que je croyais le feu éteint et bien mort depuis si longtemps. Bon, j'en fais un peu trop, vu de l'ex, t'es rieur! Qu'est-ce qu'on est quand on est sérieux?



Rouen


Elle parlait d'un enfant
Qui tenait une cage,
Attendant le moment
Pour enfermer l'oiseau
Qui gonflait son plumage.
Ah, sentir son corps chaud.

Je pensais à la bête
Qui se tient dans ma tête.
Il observait les gens,
Epiant leurs habitudes,
En aimant les passants,
Vaguant en servitude.

Les cavaliers blessés
Hâtaient leurs pas pressés
Vers de vains idéaux,
Au rythme des fléaux.
Les anges en colère
Prenaient d'assaut la terre.

Leur mère se lamentait
En figure de proue,
Et son image floue
Dans la mer, projetait
De tristes naufrages,
Vers de noirs rivages.

Et je creusais mon lit
Dans un fleuve tari.
Folie, ma compagne,
Qu’as-tu fait de ma vie?
Les hommes montagnes
Ont oublié mon cri.

L'océan, lui, digère
L'ennui, et la misère...
Goélands, goélands,
Emmenez-moi donc lire,
Dans le ciel bleu et blanc,
Ce qui vous fait tant rire.

Yvon Allain, hiver 1976.

Ben, celle la aussi é va pas me rajeunir!

Ma réflexion sur la mort et l'acharnement à se maintenir en vie me file un sacré coup de vieux.
Alors je préfère vivre, quitte à en crever.
De quoi ferons-nous de tout ce temps à pomper la moëlle de nos enfants?


L'important n'est pas de me pourrir, mais de savoir disparaitre. Avis à mes contempteurs.



Le mort reconnaissant

C'était une famille unie,
Désirant accroître son bien.
J'étais, oui, l'auteur de leurs vies
Et possesseur de quelques biens.
Ils s'empressaient autour de moi
Et flairaient ma mort prochaine.
Je me sentais bien sous mon toit
Choyé, pour ma fin sereine.

A vouloir m'ouvrir le cercueil,
Ils mettaient tant et tant de soins,
Que pour leur faire bon accueil,
Je voulais donc ne mourir point.
Ils sont pourvus d'un immortel
A caser dans un quiet recoin,
Vieillissant, pris de gravelle,
Puant, crachant... Moribond ? Point !

Ils se dévouent tant à la tâche,
Entretenant ce corps si las,
Mais il fallait bien qu'ils le sachent,
Que vers la mort, je n'irais pas.
Je leur disais, un peu narquois,
Qu'après tant de nobles efforts,
Je désirais porter ma croix,
Entouré de leur réconfort.

Il en fut ainsi tant d'années,
Que de générations passées...
Que j'allais vers l'éternité.
La mort ne voulait plus m'aimer.
J'épuisais tant et tant d'enfants,
Que la jeune génération,
Travaille à l'âge de dix ans,
Pour pourvoir à ma condition.


Je louais la médecine
Qui me permît d'être en vie.
Elle traite mes urines.
Je lui dois de mourir d'envie.
J'ai assumé ma vengeance :
Maintenant que la vie m'ennuie,
Je voudrais que mon engeance
Me libère, m'offre la nuit.

Je ne peux plus, comme aux beaux jours,
Jouir des fleurs, du vent, de l’amour,
Caresser la chair ardente.
Je vis dans l'enfer de Dante.
Maintenant qu'ils sont trépassés,
Je peux enfin partir en paix.
Mes yeux veulent tant se fermer.
Je ne sens même plus mes pets.

J'aperçois une petite
Fille. Est-ce le délire ?
Qui prend ma main et soupire ;
Ses yeux sont de bleues pépites.
Tu m'entraine dans ta danse.
Comment se peut-il ? Oui ! Mais si,
Moi, qui n'a ni reins ni vessie,
Je sens que je suis en transe?

Voilà, je le sais, c'est elle !
Je la vois, ma mort si belle.
Je la veux, je crois en elle !
Ma vie n'est qu'une poubelle !
Quitter la terre des vivants,
Me parait meilleur en somme,
Qu'un éternel agonisant
Gisant dans la peau d'un homme.

Yvon Allain 2003

Une parodie de Le Loup la biche et le chevalier, s'en lasse pas, laisse.

Bon, là... T'as la mizik, alors t'y t' y démerde!
Ah, tu vois pas!...
Rappelle-toi... Une chanson douce que me chantais ma maman...
Ouais, je sais que j' suis grave...
Le refrain est un un peu spéce, mais quand on a le sens du rythme, on s'en sort.


Allusion privée : Si, tu verras Seb, avec un peu d'efforts!


Le Loup habile lèche le lit et le vacher!...? Euh, Le Loup la biche et le chevalier.

(Une chanson louche...) Yvon Allain. Henri Salvador

Une chanson louche
Pour faire pleurer ma Maman,
Au sortir des couches,
J'étais déjà très méchant.
J'ai croqué son pouce
Puis j'ai mangé tous ses doigts.
Sa peau est si douce
Que j'en ai repris deux fois.

Quand une biche dans les bois,
Me dit, viens chez moi, mon p'tit loup,
Hou,hou,hou,hou!
Sous ses ongles, j' mets des bouts d' bois,
J'y fous l' feu, j'y pique son flouze,
Ah,ah,ah,ah!

Quand j'avise une quiche,
Ce sera toi, si tu veux,
Je lui pince les miches,
Elle s'enfuit pleine de bleus.
Le loup, moi j' m'en fiche,
Oui, car je couche avec lui.
Quand je chasse les mouches,
Je vois qu'il est bien bâti.
C'est un beau parti et, il connait
Un chevalier qui est devenu une princesse,
Ouais!
Après qu'il eut tout fait changer,
Et dans les bras de la princesse
Il y a sa dot ,
Moi j'aime ses fesses!

La joli princesse
A un très joli mari
Mais, qui n'a de cesses
De s' toucher le jour la nuit.
Cette chanson louche
Je veux la chanter aussi
Pour tous ceux qui couchent
Pour finir d' payer l' crédit.


Yvon Allain. 2010.




Bon, ça me rajeunit pas, mais...

Un texte que je voulais mettre en musique, mais sans jamais arriver à conclure.
Je me rappelle d'une tentative fadasse de jeunes théatreux qui se la pétaient grave et qui me considéraient à peine... ils me proposèrent une interprétation de merde que je ne cautionnerai pas.

 
Les singes et les cygnes


Deux jolis sapajous
Qui jouent joue contre joue
Se vouent des aveux doux
Des jaloux ils se jouent
Des sages ou des jaloux
L' message est sans rajout
Qu'on les loue cajolant
Qu'on les encage, non

Des sajous sans le sou
Dis-je insigne et digne cygne
Déjà saouls ils s'avouent
Sous l'abat-jour indigne
Doux, les mensonges doux
Ils s'aiment en songes doux
Ils se vouent des jeux doux
Mais ils se jouent de vous

Mais ils se jouent de vous
Les Dugenoux à bajoues
Qui ont le songe mou
Autant que les genoux
Des signes indignés
Des dignes cygnes, dingues, donc
Qui signent indignés
Des jugements de dindons

Les gendarmes balourds
Qui font la moue tout l' jour
Assignent les sapajous
Qui s'agitent et qui jouent
L'amour doux ingénu
Aime les singes nus
Il se joue des jaloux
Il se joue dès l'age ou...

A l'age ou déjà lourd
Les joues rougies, rongées
On soulage son joug
On gît, on geint, gêné
On gèle dans l'age qui laisse
En nous loger un loup
Jalousant la jeunesse
Qui jouit de l'or des jours.


Yvon Allain le 6 juillet 2002